Circuit long
Découverte prolongée : nature, saveurs et histoireJour 1
Sagone, entre crinières au vent et mer sauvage


Matin – A cheval dans les paysages du golfe
C’est au lever du jour, quand la lumière dore les sommets, que commence votre aventure dans l’arrière-pays de Sagone. Sur les hauteurs, entre maquis parfumé et sentiers muletiers, une balade à cheval vous plonge au cœur d’un paysage préservé.
Depuis le ranch, les montures s’enfoncent doucement dans les vallons boisés, croisent des chênes verts et des rivages de rivière, et serpentent entre vieilles bergeries et panoramas ouverts sur la mer. Par moments, on aperçoit les silhouettes des chevaux à flanc de montagne, les vols tranquilles des hérons cendrés, ou les reflets d’une tortue glissant sous l’eau claire.
C’est une immersion sensorielle, où le pas du cheval épouse le relief, et où l’on se laisse guider par le rythme calme de la nature.
À la fin de la balade, une pause déjeuner bien méritée s’impose. Installez-vous dans l’ombre d’un olivier ou en bord de plage, et goûtez à quelques spécialités du coin : fromages corses affinés, pain aux olives, figatellu grillé, accompagnés d’un verre de vin du pays ou d’une limonade maison. Un moment simple, convivial et authentique.
Après-midi - Cap sur la réserve naturelle de Scandola
Dans l’après-midi, direction le port de plaisance. Là, un bateau vous attend pour une traversée inoubliable vers l’un des sites les plus spectaculaires de Corse : la réserve naturelle de Scandola, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO.
À mesure que vous quittez la côte, les contours de Sagone s’effacent derrière vous et laissent place à un paysage brut, taillé par le temps et le feu. La presqu’île volcanique de Scandola surgit de la mer, hérissée de falaises rouges, de grottes profondes, de pitons noirs et de crêtes entaillées. Le contraste entre les roches rougeoyantes, les eaux turquoise et le vert du maquis est saisissant.
Depuis le pont, ouvrez l’œil : un balbuzard pêcheur sur son nid, un groupe de dauphins en éclaireurs, ou une aigrette immobile sur les rochers… La réserve est un sanctuaire, où l’homme observe sans déranger.
Le bateau longe ensuite le golfe de Girolata, et vous apercevrez, niché entre deux caps, le village du même nom, isolé du monde, accessible uniquement par la mer ou à pied. L’escale est brève, mais le lieu frappe par sa tranquillité.
Au retour, le soleil décline lentement, teignant les falaises de cuivre et d’or. C’est le moment de capturer la beauté sauvage de cette côte, unique en Méditerranée.
Proposition pour la soirée
De retour à terre, accordez-vous un moment de repos sur la plage, les pieds dans le sable encore tiède. Le soir venu, choisissez une table avec vue sur la mer ou une terrasse plus intime dans les terres. Au menu : poisson grillé, légumes du jardin, tarte à la châtaigne… Le tout accompagné du bruit des vagues ou du chant discret des grillons.
À ne pas manquer :
- Les vues panoramiques à cheval sur le golfe et les montagnes
- La traversée marine vers Scandola, entre falaises rouges et criques secrètes
- Une baignade rafraîchissante dans une crique cachée avant le dîner
- Le coucher du soleil sur les roches volcaniques, comme un tableau vivant
Transport:
- En bateau ou en avion à Ajaccio ou Bastia
- "D'Ajaccio à Murzo
- En voiture : Via la D81
Matin
Niché au cœur de la Corse, ce charmant village de montagne est connu pour sa Maison du Miel et pour la très attendue foire annuelle dédiée à l’apiculture. C’est le lieu idéal pour une promenade entre d’anciennes maisons en granit et des escaliers en pierre menant à la Maison du Miel, un centre d’interprétation unique sur l’île. Née de la collaboration entre la Commune et le Parc Naturel Régional de Corse, ce petit musée accompagne les visiteurs à la découverte du monde de l’abeille corse, de l’art de l’apiculture et des plantes mellifères locales. Le parcours est enrichi par un itinéraire botanique qui explore la flore et la faune de la région, accessible à tous et parfait pour une promenade en famille. Au cœur du village se dresse l’église néoclassique de San Lorenzo, construite avec les pierres de l’ancienne église romane. À côté, le cimetière abrite de solennelles tombes familiales, témoins silencieux du temps. En montant vers le Col de Sorru, on rencontre une chapelle dédiée à la Vierge Marie. Autrefois destination de longues processions de pèlerins, le culte se poursuit aujourd’hui chaque 8 septembre, lorsque la communauté se réunit pour célébrer la Madonna di Lavasina. Deux petits hameaux méritent une visite : Muna, accroché à la montagne de Sposata, et Muricce, qui se profile discrètement sous la route. Ce sont d’authentiques trésors suspendus dans le temps. À Muna, ancien village pastoral en partie abandonné après la Grande Guerre, les ruelles de pierre, l’église et les anciennes bâtisses offrent une immersion poignante dans la mémoire insulaire. L’accès se fait par une route spectaculaire longeant les gorges du Liamone, ce lieu préservé séduit par son silence et sa beauté brute.
Les origines médiévales du village racontent une époque mouvementée. En 1485, lors de la répression génoise contre les seigneurs Da Leca, le village fut détruit. Quelques années plus tard, Giovan Paolo da Leca construisit le château de Zirlina (1488) sur un éperon rocheux qui dominait le sentier entre Murzo et la forêt de Libbiu. Mais après sa défaite, les Génois rasèrent également le château. Aujourd’hui, il ne reste que les ruines, sentinelles muettes d’un passé glorieux et violent.
Depuis le ranch, les montures s’enfoncent doucement dans les vallons boisés, croisent des chênes verts et des rivages de rivière, et serpentent entre vieilles bergeries et panoramas ouverts sur la mer. Par moments, on aperçoit les silhouettes des chevaux à flanc de montagne, les vols tranquilles des hérons cendrés, ou les reflets d’une tortue glissant sous l’eau claire.
C’est une immersion sensorielle, où le pas du cheval épouse le relief, et où l’on se laisse guider par le rythme calme de la nature.
À la fin de la balade, une pause déjeuner bien méritée s’impose. Installez-vous dans l’ombre d’un olivier ou en bord de plage, et goûtez à quelques spécialités du coin : fromages corses affinés, pain aux olives, figatellu grillé, accompagnés d’un verre de vin du pays ou d’une limonade maison. Un moment simple, convivial et authentique.
Déjeuner
Déjeuner dans l’un des deux restaurants de la région, pour un repas dans leur magnifique jardin, en terminant le repas par la dégustation de la grappa (eau de vie) corse.
Après-midi
Après-midi dédié à la découverte de Vico. Adossé à un versant boisé et surplombant le Golfe de Sagone, Vico est un village courageux et fier, où le paysage montagnard rencontre la force de la pierre et de l’histoire. Ses maisons en granit, ornées d’inscriptions sculptées sur les façades et reliées par des escaliers suggestifs, racontent un quotidien ancien qui a su résister au temps. Des linteaux ouvragés et des passages étroits contribuent à créer cette atmosphère de sévérité intime qui caractérise le cœur de ce village corse. Au centre du village, une place ombragée accueille la statue en bronze de Monseigneur Casanelli d’Istria, figure centrale du XIXe siècle qui, à une époque marquée par les vendettas, osa prêcher la fin de la vengeance en Corse. C’est de Vico, son village natal, que partit ce message de réconciliation, repris plus tard par le Père Albini, qui prêcha dans le couvent local. Vico est le chef-lieu de la région de Cruzini, et son histoire s’entrelace avec celle de familles illustres, comme les Leca, qui en firent leur forteresse. Le village fut aussi le refuge de bandits notoires, comme Teodoro Poli, mais il fut le berceau de personnalités importantes comme François Vico, conseiller du roi d’Aragon, le chirurgien Jean Vico et Bonaventura Colonna de Leca, parti pour les colonies. Les racines de Vico plongent dans l’Antiquité, dans les vestiges de la ville romaine de Sagone. À l’époque paléochrétienne, il fut siège épiscopal, et sa paroisse comptait pas moins de onze églises. Aujourd’hui encore, le couvent Saint-François, fondé en 1481 et agrandi au cours des siècles suivants, reste un centre spirituel vivant et accueillant. Entre ses murs est conservé un trésor unique : le plus ancien Christ en bois de Corse, symbole de la dévotion et de la continuité de la foi. Au cœur de la Corse historique, le couvent Saint-François de Vico conserve une histoire ancienne entrelacée avec celle de l’un des personnages les plus emblématiques de l’île : Giovan Paolo da Leca. Seigneur de la Cinarca et figure centrale de la fin du XVe siècle, Giovan Paolo ne fut pas seulement un homme d’armes, mais aussi un habile politique qui comprit la valeur symbolique de la foi et de la culture comme instruments de légitimation du pouvoir. En 1481, à l’apogée de son autorité, il obtint du pape Sixte IV l’autorisation de fonder un couvent « au lieu qu’il jugerait le plus opportun ». C’est ainsi que naquit le couvent franciscain de Vico, voulu et financé par le seigneur lui-même, témoignant de son ambition d’associer à l’image du condottiere celle du prince éclairé et dévot, en ligne avec l’idéal de l’époque. Quelques années plus tard, son rival méridional, Rinuccio della Rocca, suivit le même exemple, donnant naissance au couvent de Tallano. Ces gestes ne furent pas de simples actes de foi, mais de véritables instruments d’influence et de visibilité dans les communautés locales. Même si les sources ne le confirment pas avec certitude, on attribue à Giovan Paolo da Leca la commande du grand Christ en bois polychrome conservé dans l’église du couvent, connu sous le nom de U Santu Franciscone. Vico n’est pas seulement un village à admirer : c’est un lieu à écouter, à traverser avec respect, où chaque pierre et chaque silence parlent de résistance, de culture et de spiritualité.
Jour 2
Murzo, visite du village et de Vico

A ne pas manquer:
- Couvent Saint-François
- Église de Vico
- Apéritif ou dîner au bar du village (brocciu, spécialité corse)
Fortement conseillé:
- Maison du Miel
- Église de San Lorenzo
- Chapelle pour la Vierge Marie
- Hameau de Muna
Jour 2
Murzo, visite du village et de Vico

Matin
Niché au cœur de la Corse, ce charmant village de montagne est connu pour sa Maison du Miel et pour la très attendue foire annuelle dédiée à l’apiculture. C’est le lieu idéal pour une promenade entre d’anciennes maisons en granit et des escaliers en pierre menant à la Maison du Miel, un centre d’interprétation unique sur l’île. Née de la collaboration entre la Commune et le Parc Naturel Régional de Corse, ce petit musée accompagne les visiteurs à la découverte du monde de l’abeille corse, de l’art de l’apiculture et des plantes mellifères locales. Le parcours est enrichi par un itinéraire botanique qui explore la flore et la faune de la région, accessible à tous et parfait pour une promenade en famille. Au cœur du village se dresse l’église néoclassique de San Lorenzo, construite avec les pierres de l’ancienne église romane. À côté, le cimetière abrite de solennelles tombes familiales, témoins silencieux du temps. En montant vers le Col de Sorru, on rencontre une chapelle dédiée à la Vierge Marie. Autrefois destination de longues processions de pèlerins, le culte se poursuit aujourd’hui chaque 8 septembre, lorsque la communauté se réunit pour célébrer la Madonna di Lavasina. Deux petits hameaux méritent une visite : Muna, accroché à la montagne de Sposata, et Muricce, qui se profile discrètement sous la route. Ce sont d’authentiques trésors suspendus dans le temps. À Muna, ancien village pastoral en partie abandonné après la Grande Guerre, les ruelles de pierre, l’église et les anciennes bâtisses offrent une immersion poignante dans la mémoire insulaire. L’accès se fait par une route spectaculaire longeant les gorges du Liamone, ce lieu préservé séduit par son silence et sa beauté brute.
Les origines médiévales du village racontent une époque mouvementée. En 1485, lors de la répression génoise contre les seigneurs Da Leca, le village fut détruit. Quelques années plus tard, Giovan Paolo da Leca construisit le château de Zirlina (1488) sur un éperon rocheux qui dominait le sentier entre Murzo et la forêt de Libbiu. Mais après sa défaite, les Génois rasèrent également le château. Aujourd’hui, il ne reste que les ruines, sentinelles muettes d’un passé glorieux et violent.
Depuis le ranch, les montures s’enfoncent doucement dans les vallons boisés, croisent des chênes verts et des rivages de rivière, et serpentent entre vieilles bergeries et panoramas ouverts sur la mer. Par moments, on aperçoit les silhouettes des chevaux à flanc de montagne, les vols tranquilles des hérons cendrés, ou les reflets d’une tortue glissant sous l’eau claire.
C’est une immersion sensorielle, où le pas du cheval épouse le relief, et où l’on se laisse guider par le rythme calme de la nature.
À la fin de la balade, une pause déjeuner bien méritée s’impose. Installez-vous dans l’ombre d’un olivier ou en bord de plage, et goûtez à quelques spécialités du coin : fromages corses affinés, pain aux olives, figatellu grillé, accompagnés d’un verre de vin du pays ou d’une limonade maison. Un moment simple, convivial et authentique.
Déjeuner
Déjeuner dans l’un des deux restaurants de la région, pour un repas dans leur magnifique jardin, en terminant le repas par la dégustation de la grappa (eau de vie) corse.
Après-midi
Après-midi dédié à la découverte de Vico. Adossé à un versant boisé et surplombant le Golfe de Sagone, Vico est un village courageux et fier, où le paysage montagnard rencontre la force de la pierre et de l’histoire. Ses maisons en granit, ornées d’inscriptions sculptées sur les façades et reliées par des escaliers suggestifs, racontent un quotidien ancien qui a su résister au temps. Des linteaux ouvragés et des passages étroits contribuent à créer cette atmosphère de sévérité intime qui caractérise le cœur de ce village corse. Au centre du village, une place ombragée accueille la statue en bronze de Monseigneur Casanelli d’Istria, figure centrale du XIXe siècle qui, à une époque marquée par les vendettas, osa prêcher la fin de la vengeance en Corse. C’est de Vico, son village natal, que partit ce message de réconciliation, repris plus tard par le Père Albini, qui prêcha dans le couvent local. Vico est le chef-lieu de la région de Cruzini, et son histoire s’entrelace avec celle de familles illustres, comme les Leca, qui en firent leur forteresse. Le village fut aussi le refuge de bandits notoires, comme Teodoro Poli, mais il fut le berceau de personnalités importantes comme François Vico, conseiller du roi d’Aragon, le chirurgien Jean Vico et Bonaventura Colonna de Leca, parti pour les colonies. Les racines de Vico plongent dans l’Antiquité, dans les vestiges de la ville romaine de Sagone. À l’époque paléochrétienne, il fut siège épiscopal, et sa paroisse comptait pas moins de onze églises. Aujourd’hui encore, le couvent Saint-François, fondé en 1481 et agrandi au cours des siècles suivants, reste un centre spirituel vivant et accueillant. Entre ses murs est conservé un trésor unique : le plus ancien Christ en bois de Corse, symbole de la dévotion et de la continuité de la foi. Au cœur de la Corse historique, le couvent Saint-François de Vico conserve une histoire ancienne entrelacée avec celle de l’un des personnages les plus emblématiques de l’île : Giovan Paolo da Leca. Seigneur de la Cinarca et figure centrale de la fin du XVe siècle, Giovan Paolo ne fut pas seulement un homme d’armes, mais aussi un habile politique qui comprit la valeur symbolique de la foi et de la culture comme instruments de légitimation du pouvoir. En 1481, à l’apogée de son autorité, il obtint du pape Sixte IV l’autorisation de fonder un couvent « au lieu qu’il jugerait le plus opportun ». C’est ainsi que naquit le couvent franciscain de Vico, voulu et financé par le seigneur lui-même, témoignant de son ambition d’associer à l’image du condottiere celle du prince éclairé et dévot, en ligne avec l’idéal de l’époque. Quelques années plus tard, son rival méridional, Rinuccio della Rocca, suivit le même exemple, donnant naissance au couvent de Tallano. Ces gestes ne furent pas de simples actes de foi, mais de véritables instruments d’influence et de visibilité dans les communautés locales. Même si les sources ne le confirment pas avec certitude, on attribue à Giovan Paolo da Leca la commande du grand Christ en bois polychrome conservé dans l’église du couvent, connu sous le nom de U Santu Franciscone. Vico n’est pas seulement un village à admirer : c’est un lieu à écouter, à traverser avec respect, où chaque pierre et chaque silence parlent de résistance, de culture et de spiritualité.
A ne pas manquer:
- Maison du Miel
- Église de San Lorenzo
- Chapelle pour la Vierge Marie
- Hameau de Muna
Fortement conseillé:
- Couvent Saint-François
- Église de Vico
- Apéritif ou dîner au bar du village (brocciu, spécialité corse)
JOUR 3
Soccia, Guagno, Orto et Poggiolo : villages de montagne et mémoire pastorale


Matin - arrivée à Soccia, balcon du Liamone et paradis des randonneurs
Votre journée commence à Soccia, magnifique village de montagne perché à 747 mètres d’altitude, en amphithéâtre au pied du Capu a u Pantanu, au cœur du haut Liamone. Blotti dans un écrin de verdure formant un véritable cirque naturel, Soccia charme par son authenticité : porches anciens, maisons en pierre, fours à châtaignes et ruelles étroites vous plongent immédiatement dans l’âme des villages de l’intérieur corse.
Territoire marqué par le pastoralisme, Soccia était autrefois traversé par la Strada Antica, voie de transhumance millénaire reliant l’embouchure du Liamone à Corte. Le village reste aujourd’hui un excellent point de départ pour de nombreuses randonnées, dont celle menant au lac de Creno, célèbre pour ses pins laricios et son atmosphère mystique. Une croix monumentale, en haut du village, marque le début du sentier.
Côté patrimoine, ne manquez pas l’église paroissiale Sainte Marie. Son clocher à lanternon surplombe le village, et elle abrite un triptyque polychrome du XVe siècle représentant la Vierge à l’Enfant tenant une cerise, entourée de Saint Marcellu et Saint Petru – une œuvre rare et émouvante, témoignage de la ferveur religieuse passée.
Fin de matinée - Guagno, entre sources, mémoire et résistances
À quelques kilomètres seulement, vous atteignez Guagno, village de montagne étiré en gradins au-dessus d’une vallée sauvage. Ce village, parfaitement intégré à la pente, fut un carrefour de transhumance reliant le Liamone aux hauteurs du Manganellu. Il est entouré des communes de Orto, Pastricciola et Rezza, autrefois toutes interconnectées par des sentiers pastoraux.
Guagno fut fondé au XVe siècle, sous la République de Gênes. Son nom viendrait du mot « gualdagnu », un type de contrat entre éleveurs et bergers, évoquant l’importance du pastoralisme dans la région. On y retrouve encore plusieurs bergeries anciennes et estives témoignant de cette tradition.
Mais Guagno est également connu pour son passé thermal et historique. L’ancien hameau de Guagno-les-Bains doit sa renommée à ses sources soufrées, exploitées dès le XVIe siècle. Le développement de la station thermale au XIXe siècle, avec la création d’un hôpital militaire, attira une clientèle à la recherche de cures. Bien que fermée aujourd’hui, la source Venturini (70 000 L/j) reste visible, tout comme la source Coggia, au bord de la route.
Le village est également le berceau de figures emblématiques et controversées. L’une d’elles, Théodore Poli, devint bandit d’honneur après avoir tué un brigadier accusant à tort sa loyauté militaire. Il symbolisa pour la population une forme de résistance à l’État français.
Autre figure marquante : le curé Circinellu, alias Dominique Leca. Refusant de prêter serment à Louis XV après la défaite de Ponte Novu, il prit le maquis et mena, avec d’autres montagnards, une résistance active. Sa mémoire reste vive dans toute la région.
Après-midi - Orto et Poggiolo, mémoire rurale et croyances populaires
L’après-midi vous emmène à Orto, perché à 800 mètres d’altitude, au pied du Mont Sant’Eliseo (1511 m). Le village, dont le nom signifie « jardin » en corse, fut longtemps une terre fertile, cultivée en terrasses. Ses maisons en pierre, ses ruelles en escaliers et ses vues sur U Monte Tretorre lui confèrent une aura de village hors du temps.
De là, part une randonnée vers la chapelle Saint Elisée, perchée à 1500 m. Chaque 29 août, un pèlerinage a lieu jusqu’à cette chapelle, dont l’origine reste mystérieuse. Une légende locale raconte qu’après avoir survécu à la bataille de la Somme, Jules Bonifaci, habitant d’Orto, tint promesse et fit construire cette chapelle en remerciement.
Orto est aussi connu pour sa proximité avec le lac de Creno, mais reste plus intime, plus silencieux – idéal pour se reconnecter avec la nature et la mémoire des anciens.
Enfin, terminez la journée à Poggiolo, petit village de montagne bâti sur un replat à 580 m d’altitude. Le village tire son nom du mot corse « poghju », signifiant sommet ou hauteur, et conserve un caractère paisible et discret. Ici, l’architecture est sobre, et les deux églises, San Simeonu et San Roccu, témoignent d’une foi populaire profondément enracinée. San Simeonu, ancienne église piévane, fut un temps abandonnée après un meurtre, avant d’être reconstruite à la fin du XIXe siècle.
Mais Poggiolo doit surtout sa notoriété à Guagno-les-Bains, son hameau thermal. Ses eaux sulfurées sodiques, mentionnées dès le XVIe siècle, étaient réputées pour soulager rhumatismes, affections dermatologiques et troubles ORL. Deux sources distinctes – Venturini et Coggia – alimentaient les bains, dont les vestiges sont encore visibles aujourd’hui.
A ne pas manquer:
- Le triptyque de Soccia dans l’église Sainte-Marie
- Les vestiges de Guagno-les-Bains
- Le pèlerinage à la chapelle Saint Elisée à Orto
- Les sources thermales et leur histoire à Poggiolo
- Les traces de transhumance et de pastoralisme dans toute la vallée du Liamone
JOUR 3
Soccia, Guagno, Orto et Poggiolo : villages de montagne et mémoire pastorale


Matin - arrivée à Soccia, balcon du Liamone et paradis des randonneurs
Votre journée commence à Soccia, magnifique village de montagne perché à 747 mètres d’altitude, en amphithéâtre au pied du Capu a u Pantanu, au cœur du haut Liamone. Blotti dans un écrin de verdure formant un véritable cirque naturel, Soccia charme par son authenticité : porches anciens, maisons en pierre, fours à châtaignes et ruelles étroites vous plongent immédiatement dans l’âme des villages de l’intérieur corse.
Territoire marqué par le pastoralisme, Soccia était autrefois traversé par la Strada Antica, voie de transhumance millénaire reliant l’embouchure du Liamone à Corte. Le village reste aujourd’hui un excellent point de départ pour de nombreuses randonnées, dont celle menant au lac de Creno, célèbre pour ses pins laricios et son atmosphère mystique. Une croix monumentale, en haut du village, marque le début du sentier.
Côté patrimoine, ne manquez pas l’église paroissiale Sainte Marie. Son clocher à lanternon surplombe le village, et elle abrite un triptyque polychrome du XVe siècle représentant la Vierge à l’Enfant tenant une cerise, entourée de Saint Marcellu et Saint Petru – une œuvre rare et émouvante, témoignage de la ferveur religieuse passée.
Fin de matinée - Guagno, entre sources, mémoire et résistances
À quelques kilomètres seulement, vous atteignez Guagno, village de montagne étiré en gradins au-dessus d’une vallée sauvage. Ce village, parfaitement intégré à la pente, fut un carrefour de transhumance reliant le Liamone aux hauteurs du Manganellu. Il est entouré des communes de Orto, Pastricciola et Rezza, autrefois toutes interconnectées par des sentiers pastoraux.
Guagno fut fondé au XVe siècle, sous la République de Gênes. Son nom viendrait du mot « gualdagnu », un type de contrat entre éleveurs et bergers, évoquant l’importance du pastoralisme dans la région. On y retrouve encore plusieurs bergeries anciennes et estives témoignant de cette tradition.
Mais Guagno est également connu pour son passé thermal et historique. L’ancien hameau de Guagno-les-Bains doit sa renommée à ses sources soufrées, exploitées dès le XVIe siècle. Le développement de la station thermale au XIXe siècle, avec la création d’un hôpital militaire, attira une clientèle à la recherche de cures. Bien que fermée aujourd’hui, la source Venturini (70 000 L/j) reste visible, tout comme la source Coggia, au bord de la route.
Le village est également le berceau de figures emblématiques et controversées. L’une d’elles, Théodore Poli, devint bandit d’honneur après avoir tué un brigadier accusant à tort sa loyauté militaire. Il symbolisa pour la population une forme de résistance à l’État français.
Autre figure marquante : le curé Circinellu, alias Dominique Leca. Refusant de prêter serment à Louis XV après la défaite de Ponte Novu, il prit le maquis et mena, avec d’autres montagnards, une résistance active. Sa mémoire reste vive dans toute la région.
Après-midi - Orto et Poggiolo, mémoire rurale et croyances populaires
L’après-midi vous emmène à Orto, perché à 800 mètres d’altitude, au pied du Mont Sant’Eliseo (1511 m). Le village, dont le nom signifie « jardin » en corse, fut longtemps une terre fertile, cultivée en terrasses. Ses maisons en pierre, ses ruelles en escaliers et ses vues sur U Monte Tretorre lui confèrent une aura de village hors du temps.
De là, part une randonnée vers la chapelle Saint Elisée, perchée à 1500 m. Chaque 29 août, un pèlerinage a lieu jusqu’à cette chapelle, dont l’origine reste mystérieuse. Une légende locale raconte qu’après avoir survécu à la bataille de la Somme, Jules Bonifaci, habitant d’Orto, tint promesse et fit construire cette chapelle en remerciement.
Orto est aussi connu pour sa proximité avec le lac de Creno, mais reste plus intime, plus silencieux – idéal pour se reconnecter avec la nature et la mémoire des anciens.
Enfin, terminez la journée à Poggiolo, petit village de montagne bâti sur un replat à 580 m d’altitude. Le village tire son nom du mot corse « poghju », signifiant sommet ou hauteur, et conserve un caractère paisible et discret. Ici, l’architecture est sobre, et les deux églises, San Simeonu et San Roccu, témoignent d’une foi populaire profondément enracinée. San Simeonu, ancienne église piévane, fut un temps abandonnée après un meurtre, avant d’être reconstruite à la fin du XIXe siècle.
Mais Poggiolo doit surtout sa notoriété à Guagno-les-Bains, son hameau thermal. Ses eaux sulfurées sodiques, mentionnées dès le XVIe siècle, étaient réputées pour soulager rhumatismes, affections dermatologiques et troubles ORL. Deux sources distinctes – Venturini et Coggia – alimentaient les bains, dont les vestiges sont encore visibles aujourd’hui.
A ne pas manquer:
- Le triptyque de Soccia dans l’église Sainte-Marie
- Les vestiges de Guagno-les-Bains
- Le pèlerinage à la chapelle Saint Elisée à Orto
- Les sources thermales et leur histoire à Poggiolo
- Les traces de transhumance et de pastoralisme dans toute la vallée du Liamone
U Mele in Festa
Chaque année, au cœur de l’automne corse, U Mele in Festa célèbre le miel et l’artisanat insulaire, réunissant apiculteurs, artisans et visiteurs autour de l’un des produits les plus emblématiques du territoire. Depuis 1997, cette foire valorise le savoir-faire des producteurs locaux et la surprenante variété des miels de Corse, grâce à la collaboration avec la Maison du Miel et le Syndicat AOP Mele di Corsica. Mais U Mele in Festa est bien plus qu’une simple foire : c’est une immersion dans la vie authentique d’un village qui vit au rythme de ses traditions. La journée s’ouvre par une messe en plein air, suivie de jeux pour enfants, de dégustations de miels récoltés de la flore endémique de l’île, et de moments d’échange avec les apiculteurs, qui montrent en direct leur métier et la magie de la ruche. L’atmosphère est rythmée par des chants corses, des danses traditionnelles et un déjeuner convivial préparé par les volontaires : le célèbre sauté de veau au miel accompagné de haricots de Soissons. Un plat qui renferme le goût de la fête et de l’authenticité. Avec près de 10 000 visiteurs en une seule journée, la foire représente un rendez-vous fondamental pour la vitalité du territoire à une saison où le flux touristique a tendance à diminuer. C’est l’occasion de faire connaître les richesses de l’apiculture corse et d’attirer les passionnés de produits locaux et les curieux en quête d’expériences authentiques. Organisée avec le soutien du Parc Naturel Régional de Corse, de la FFRAAC et de nombreux partenaires, U Mele in Festa se fonde sur l’engagement inlassable des volontaires, gardiens d’un savoir précieux pour l’économie et l’identité locale. Aujourd’hui, c’est un événement incontournable pour qui souhaite découvrir la Corse et le petit village de Murzo sous un jour authentique, entre tradition, gastronomie et convivialité.
JOUR 4
U Mele in Festa


JOUR 4
U Mele in Festa


U Mele in Festa
Chaque année, au cœur de l’automne corse, U Mele in Festa célèbre le miel et l’artisanat insulaire, réunissant apiculteurs, artisans et visiteurs autour de l’un des produits les plus emblématiques du territoire. Depuis 1997, cette foire valorise le savoir-faire des producteurs locaux et la surprenante variété des miels de Corse, grâce à la collaboration avec la Maison du Miel et le Syndicat AOP Mele di Corsica. Mais U Mele in Festa est bien plus qu’une simple foire : c’est une immersion dans la vie authentique d’un village qui vit au rythme de ses traditions. La journée s’ouvre par une messe en plein air, suivie de jeux pour enfants, de dégustations de miels récoltés de la flore endémique de l’île, et de moments d’échange avec les apiculteurs, qui montrent en direct leur métier et la magie de la ruche. L’atmosphère est rythmée par des chants corses, des danses traditionnelles et un déjeuner convivial préparé par les volontaires : le célèbre sauté de veau au miel accompagné de haricots de Soissons. Un plat qui renferme le goût de la fête et de l’authenticité. Avec près de 10 000 visiteurs en une seule journée, la foire représente un rendez-vous fondamental pour la vitalité du territoire à une saison où le flux touristique a tendance à diminuer. C’est l’occasion de faire connaître les richesses de l’apiculture corse et d’attirer les passionnés de produits locaux et les curieux en quête d’expériences authentiques. Organisée avec le soutien du Parc Naturel Régional de Corse, de la FFRAAC et de nombreux partenaires, U Mele in Festa se fonde sur l’engagement inlassable des volontaires, gardiens d’un savoir précieux pour l’économie et l’identité locale. Aujourd’hui, c’est un événement incontournable pour qui souhaite découvrir la Corse et le petit village de Murzo sous un jour authentique, entre tradition, gastronomie et convivialité.
JOUR 5
Randonnée et expériences en pleine nature


Option 1 - Randonnée équestre à Sagone
Cette région offre certains des sentiers de randonnée les plus spectaculaires de la Méditerranée. Son paysage, profondément montagneux mais avec une vue privilégiée sur la mer, offre des panoramas extraordinaires et un contact authentique avec la nature. Autrefois, seuls les plus expérimentés et résistants osaient s’aventurer à cheval dans ces reliefs. Pour les amateurs, c’était impensable : chaque étape nécessitait des provisions que l’on ne trouvait que dans les villages, rendant l’entreprise difficile et fatigante. Aujourd’hui, l’île est beaucoup plus accessible. Les itinéraires sont bien organisés, et à chaque étape de randonnée, on trouve des points de ravitaillement et de repos, rendant l’expérience plus confortable sans renoncer à l’aventure. Ce qui continue d’enchanter, cependant, c’est la beauté extraordinaire des lieux. Après une journée de marche, les visiteurs se laissent bercer par la splendeur des paysages : montagnes imposantes, vallées silencieuses, aperçus sur la mer cristalline. Le climat, doux toute l’année, rend agréable chaque saison.
Option 2 - Sentier Chigliani
Juste à la sortie du village de Vico, après l’église et en face du calvaire sur la gauche, commence une promenade tranquille adaptée à tous, même aux familles avec enfants. Le sentier, initialement en béton, se poursuit sur un chemin de terre qui longe une villa et mène, en traversant la zone appelée « Fondale Suprano », jusqu’au petit village de Chigliani. Autrefois, avant la construction de la route D156, c’était l’une des principales liaisons entre les deux villages. En marchant le long d’un sentier ombragé par des arbres et des arbustes, on descend vers un ruisseau, signe que le hameau est proche. Encore quelques minutes, et on arrive à la petite église de Chigliani, juste sur la route D156. Le retour peut se faire en suivant le même chemin qu’à l’aller, ou, pour ceux qui préfèrent, on peut opter pour la route, complétant ainsi une boucle confortable. Pendant le trajet, en une vingtaine de minutes, une vue splendide s’ouvre sur le couvent de Saint-François de Vico, sur la vallée du Liamone et sur les montagnes qui entourent la région. Le parcours complet dure environ trois heures, que ce soit en aller-retour ou en boucle.
Option 3 - Excursion au lac de Creno (Soccia)
Départ au-dessus du village de Soccia, au lieu-dit « A Croce Maiò », point de départ pour une excursion vers l’un des lacs les plus suggestifs de Corse. Le lac de Creno, niché à plus de 1 300 mètres d’altitude, est un havre de paix où les nénuphars flottent paisiblement et les pins laricio encadrent ses rives. À l’extrémité du lac, une vue spectaculaire s’ouvre sur la vallée en contrebas, offrant un moment de pure merveille. En continuant le long du sentier, on atteint les Bergeries de Livru, autrefois un petit hameau agricole aujourd’hui témoigné par les vestiges de murets en pierres sèches et d’anciens canaux d’irrigation. Ici, il est possible de faire une halte pour se restaurer, immergé dans la mémoire d’une vie pastorale désormais disparue : le dernier berger a quitté Livru il y a sept ans, clôturant un chapitre de l’histoire locale.
JOUR 5
Randonnée et expériences en pleine nature


Option 1 - Randonnée équestre à Sagone
Cette région offre certains des sentiers de randonnée les plus spectaculaires de la Méditerranée. Son paysage, profondément montagneux mais avec une vue privilégiée sur la mer, offre des panoramas extraordinaires et un contact authentique avec la nature. Autrefois, seuls les plus expérimentés et résistants osaient s’aventurer à cheval dans ces reliefs. Pour les amateurs, c’était impensable : chaque étape nécessitait des provisions que l’on ne trouvait que dans les villages, rendant l’entreprise difficile et fatigante. Aujourd’hui, l’île est beaucoup plus accessible. Les itinéraires sont bien organisés, et à chaque étape de randonnée, on trouve des points de ravitaillement et de repos, rendant l’expérience plus confortable sans renoncer à l’aventure. Ce qui continue d’enchanter, cependant, c’est la beauté extraordinaire des lieux. Après une journée de marche, les visiteurs se laissent bercer par la splendeur des paysages : montagnes imposantes, vallées silencieuses, aperçus sur la mer cristalline. Le climat, doux toute l’année, rend agréable chaque saison.
Option 2 - Sentier Chigliani
Juste à la sortie du village de Vico, après l’église et en face du calvaire sur la gauche, commence une promenade tranquille adaptée à tous, même aux familles avec enfants. Le sentier, initialement en béton, se poursuit sur un chemin de terre qui longe une villa et mène, en traversant la zone appelée « Fondale Suprano », jusqu’au petit village de Chigliani. Autrefois, avant la construction de la route D156, c’était l’une des principales liaisons entre les deux villages. En marchant le long d’un sentier ombragé par des arbres et des arbustes, on descend vers un ruisseau, signe que le hameau est proche. Encore quelques minutes, et on arrive à la petite église de Chigliani, juste sur la route D156. Le retour peut se faire en suivant le même chemin qu’à l’aller, ou, pour ceux qui préfèrent, on peut opter pour la route, complétant ainsi une boucle confortable. Pendant le trajet, en une vingtaine de minutes, une vue splendide s’ouvre sur le couvent de Saint-François de Vico, sur la vallée du Liamone et sur les montagnes qui entourent la région. Le parcours complet dure environ trois heures, que ce soit en aller-retour ou en boucle.
Option 3 - Excursion au lac de Creno (Soccia)
Départ au-dessus du village de Soccia, au lieu-dit « A Croce Maiò », point de départ pour une excursion vers l’un des lacs les plus suggestifs de Corse. Le lac de Creno, niché à plus de 1 300 mètres d’altitude, est un havre de paix où les nénuphars flottent paisiblement et les pins laricio encadrent ses rives. À l’extrémité du lac, une vue spectaculaire s’ouvre sur la vallée en contrebas, offrant un moment de pure merveille. En continuant le long du sentier, on atteint les Bergeries de Livru, autrefois un petit hameau agricole aujourd’hui témoigné par les vestiges de murets en pierres sèches et d’anciens canaux d’irrigation. Ici, il est possible de faire une halte pour se restaurer, immergé dans la mémoire d’une vie pastorale désormais disparue : le dernier berger a quitté Livru il y a sept ans, clôturant un chapitre de l’histoire locale.
Un peu en dehors du village se dresse la roche de la Sposata*, protagoniste d’une ancienne légende. On raconte que* Maria*, une jeune femme d’humble origine, avait attiré l’attention d’un noble qui la demanda en mariage. Le jour des noces, elle emporta tous ses biens, sans rien laisser à sa mère. Pendant le trajet vers le château, elle réalisa qu’elle avait oublié un simple grattoir et envoya un serviteur le chercher. La mère, offensée et pleine de rage, la maudit avec ces mots : « Que tu aies un cœur de pierre ! ». À cet instant, un coup de tonnerre déchira le ciel, et Maria se transforma en* pierre avec son cheval*. Aujourd’hui, la roche en équilibre domine toujours le village, comme un éternel rappel de la légende.*
Dans la gastronomie de Murzo, l’élément principal est le miel. « Miel de Corse – Mele di Corsica » est un miel à Appellation d’Origine Contrôlée (au niveau national) et à Appellation d’Origine Protégée (au niveau européen). C’est un produit authentique, profondément lié au territoire, qui s’exprime dans une variété de types correspondant au cycle saisonnier de la production apicole. Le cahier des charges en définit les spécificités environnementales et établit avec précision les méthodes de production et de récolte, éléments fondamentaux pour garantir l’identité et la qualité des miels corses certifiés AOC/AOP. Ces miels se distinguent par une richesse surprenante de parfums, d’arômes, de saveurs et de couleurs, qui reflètent la diversité botanique de l’île. La plupart présentent une typicité marquée, avec des nuances allant du délicat à l’intense, du clair au foncé, et des arômes allant du floral au fruité, de l’aromatique au phénolique. Selon la période et l’environnement de récolte, on obtient des miels de printemps, des miels de maquis – qu’il soit printanier, estival ou automnal – et des miels de châtaignier, tous expressions d’un écosystème unique. Le miel est l’ingrédient principal de certaines recettes corses comme : la limonade avec ajout de miel, les biscuits au miel et les gâteaux et cheesecakes au miel.
Sur la Strada di i sensi entre Sagone, Vico et Murzo
Entre Sagone, Vico et Murzo, la Strada di i sensi offre un itinéraire gourmand au cœur de la Cinarca. Miels AOP corses (notamment ceux de Madame Brigitte Artily), fromages fermiers, farine de châtaigne, huile d’olive, lait d’ânesse ou immortelle : autant de trésors issus d’un savoir-faire ancestral. Ce parcours sensoriel traverse un territoire où les producteurs ouvrent leurs portes aux visiteurs curieux, entre dégustations, échanges et traditions vivantes.
Tour d’Orchinu : Dans la commune de Cargèse, à 172 mètres d’altitude, sur le promontoire de Punta d’Orchinu, se dresse une tour génoise partiellement en ruine, bien visible même de loin. De ce point de vue panoramique s’ouvre un paysage à couper le souffle, dominé par le maquis méditerranéen qui s’étend jusqu’à des falaises vertigineuses sur la mer. Au milieu de la végétation, qui enroule lentement ses contours, réapparaissent les traces d’un passé agricole : murs en pierres sèches, petites maisons en ruine, anciennes aires de battage pour le grain racontent la vie d’autrefois désormais disparue. La tour a été construite grâce à la contribution des pièves de Paomia, Revinda et Salona. Avec les tours de Paomia (aujourd’hui Cargèse), Omigna et Capu Rossu, celle d’Orchinu faisait partie d’un système défensif côtier : les tours communiquaient entre elles pour signaler rapidement l’arrivée des navires barbaresques, alertant ainsi les populations de l’arrière-pays. Punta d’Orchinu est aussi un lieu privilégié pour l’observation de la faune sauvage. Ses falaises et rochers abritent de nombreuses espèces d’oiseaux, dont le majestueux balbuzard pêcheur, le rapide faucon pèlerin, le martinet pâle et l’hirondelle de rochers. Parmi les plus particuliers, on trouve le cormoran huppé, très habile dans la chasse sous-marine malgré son plumage perméable, souvent visible en train de se sécher au soleil, les ailes déployées, immobile sur un rocher. Parmi les reptiles, enfin, on peut rencontrer l’algyroïde de Fitzinger, un petit lézard à la peau foncée, endémique de Corse et de Sardaigne, qui trouve refuge dans l’ombre dense du maquis.
Maison du Miel : *La Maison du Miel est le fruit d’un projet collectif qui a pris forme dans la commune de Murzo, au sud de la Corse, mais son impact s’étend à toute la zone concernée par les programmes de requalification rurale de l’île. Cet espace multifonctionnel est dédié à la promotion de l’apiculture et du miel corse à travers des activités muséographiques, des expositions, des ateliers de dégustation et des parcours interactifs. En même temps, c’est un centre de travail et de recherche qui abrite un laboratoire d’analyse et un centre de ressources pour les opérateurs du secteur. À la vocation scientifique et culturelle s’ajoute une dimension pratique et commerciale, avec des démonstrations, la vente directe de produits et des activités de sensibilisation. La Maison du Miel est profondément enracinée dans le territoire qui l’entoure : elle est reliée à des sentiers botaniques et de randonnée, des jardins thématiques, des points d’observation et des lieux dédiés à la dégustation, offrant ainsi une expérience immersive à ceux qui la visitent. Le projet est promu et présenté par le Parc Naturel Régional de la Corse, qui en assure la coordination avec un groupe de partenaires publics et privés.
Cascades d’Aïtone : Les cascades d’Aïtone forment une succession enchanteresse de chutes d’eau et de piscines naturelles creusées dans la roche, immergées dans un écrin d’arbres qui teignent le paysage d’un vert émeraude intense et lumineux. L’eau, extraordinairement limpide, reflète les couleurs de la végétation environnante et fascine immédiatement ceux qui s’en approchent. Même pendant les mois les plus chauds, la température de l’eau dépasse rarement les 12°C : une véritable invitation au courage pour ceux qui souhaitent s’y plonger. Les plus téméraires s’offrent un bain régénérant, tandis que les moins frileux se contentent d’y tremper les pieds, profitant tout de même de la fraîcheur de l’environnement. Hors saison estivale, ce lieu se transforme en un havre de paix et de contemplation, où le silence de la nature favorise la méditation et un profond sentiment de connexion avec l’environnement.
Maison du Miel : *La Maison du Miel est le fruit d’un projet collectif qui a pris forme dans la commune de Murzo, au sud de la Corse, mais son impact s’étend à toute la zone concernée par les programmes de requalification rurale de l’île. Cet espace multifonctionnel est dédié à la promotion de l’apiculture et du miel corse à travers des activités muséographiques, des expositions, des ateliers de dégustation et des parcours interactifs. En même temps, c’est un centre de travail et de recherche qui abrite un laboratoire d’analyse et un centre de ressources pour les opérateurs du secteur. À la vocation scientifique et culturelle s’ajoute une dimension pratique et commerciale, avec des démonstrations, la vente directe de produits et des activités de sensibilisation. La Maison du Miel est profondément enracinée dans le territoire qui l’entoure : elle est reliée à des sentiers botaniques et de randonnée, des jardins thématiques, des points d’observation et des lieux dédiés à la dégustation, offrant ainsi une expérience immersive à ceux qui la visitent. Le projet est promu et présenté par le Parc Naturel Régional de la Corse, qui en assure la coordination avec un groupe de partenaires publics et privés.